Tranches de vie

Publié le par Biniou

 

Cet article sera moins chronologique et plus fragmenté que les précédents, à l’image de mon quotidien que le temps rend diffus à mesure que les semaines s’écoulent. J’y évoquerai donc quelques souvenirs des semaines passées, ainsi que le week-end dernier passé à Nakhon Sawan, et je partagerai quelques uns des principaux aspects de la culture thaïe, même si ma vision d’étranger est certainement simpliste par rapport à la réalité du pays et de sa population. Mais reprenons tout d’abord à la fin du dernier article, qui laissait entrevoir l’approche imminente de la fameuse cérémonie dédiée aux professeurs.


Wai Kru, une question de respect


En ce jeudi 17 Juin, je fais partie des derniers arrivés à l’école, le lit m’ayant retenu jusqu’à la dernière minute comme à son habitude. L’école, la cour, tout est étrangement vide, mais j’entends un bruit de fond en provenance du gymnase que je devine être le lieu de la cérémonie. J’arrive au bureau et j’y trouve quelques profs sur le départ, ainsi que Pii-Benz qui ne semble quant à elle pas motivée du tout : elle a une rage de dent et préfère se reposer. Je me rends donc dans le grand hall accompagné de 2-3 professeurs et j’y découvre la totalité des élèves assis, faisant face à l’estrade où une grande banderole affiche en caractères thaï « Wai Kru ». Très organisés, les élèves sont rangés par classes (de la 5e au premier rang à la Terminale au fond), et par sexe, les garçons à droite et les filles à gauche. Entre ces deux blocs se trouve un passage jonché de coupes dorées et argentées dont je ne devine pas encore la contenance. On m’indique de monter sur l’estrade avec les autres professeurs. Un peu intimidé tout de même, je m’exécute. Sur l’estrade se trouve au premier rang le directeur et les sous-directeurs, entourés de professeurs âgés, puis tous les autres plus en arrière. La salle est assez bruyante, principalement à cause du flux continu de paroles dont je ne capte pas un mot, débité par un homme chargé de faire l’animation. Finalement, un mouvement se crée dans la salle, les classes sont appelées les unes après les autres et deux élèves sont chargés de monter sur l’estrade une des coupes que j’avais aperçues en arrivant. Je peux maintenant les voir de près : elle sont remplies de fleurs, d’herbe et de plantes, façonnées et décorées pour donner un ensemble souvent magnifique et devant représenter des heures de travail. De l’encens brûle près d’un bouddha à notre côté sur l’estrade, et les élèves prient avant de nous remettre leurs grandes coupes. Une fois que toutes les classes sont passées, tous les élèves se lèvent pour chanter un air traditionnel religieux qui constitue une prière pour les professeurs, puis un élève s’avance pour le rechanter seul devant nous tous. S’ensuit un petit spectacle de danse thaï par quelques Terminales ainsi que d’autres évènements que je ne pourrais pas décrire pour ne pas les avoir compris. Enfin, je me rends compte qu’un jury a procédé à un vote pour décerner des prix aux plus belles coupes, au plus inventives, etc… Les gagnants sont appelés et sous les acclamations, les professeurs leurs décernent des prix. Pour terminer la cérémonie, nous venons tous nous asseoir en bas de l’estrade, en ligne face aux élèves, et ceux-ci s’avancent à genoux les uns après les autres pour nous remettre une petite décoration faite en fleurs et en plantes qui témoigne de leur respect. Ce Wai Kru est certes une manière de remercier les professeurs de leurs enseignements, mais il permet également d’illustrer la grande hiérarchisation de la société thaïe.


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Une vidéo d'une autre école avec la chanson du Wai Kru 

 

 

Quel âge avez-vous ?


C’est peut-être la première question que m’ont posée mes profs lorsqu’elles sont venues me chercher à Chaiyaphum. En effet, une relation avec un thaï sera avant tout définie par l’âge. Le ou la plus âgé(e), dans une relation amicale, se comportera alors comme un grand frère ou une grande sœur et aura en quelque sorte un devoir de bienveillance qui s’échange contre un devoir de respect. Cela explique en partie pourquoi un thaï va souvent commencer la conversation avec un inconnu en demandant l’âge de l’interlocuteur, lorsque celui-ci n’est pas évident. En règle générale, on peut donc dire que les aînés sont en grandement respectés en Thaïlande. Pour commencer, il convient que ce soit le plus jeune qui salue en premier. De plus, lorsque la différence d’âge est grande, les adultes ne font pas le « Wai » (jonction des mains devant le visage, signe de salut et de respect) aux enfants ; ils se contentent d’un bonjour oral ou d’un signe de tête. Ces différents niveaux se retrouvent en partie dans la langue : les enfants sont souvent appelés « Nou », soit souris, on appelle « Pii- … » les connaissances un peu plus âgées, et « Nong- …  » celles qui sont plus jeunes. Les parents sont appelés « Mèè » (Maman) et « Phoo » (Papa)  même par les amis, et les grands-parents sont « Yay » et « Phou ». Pour en revenir à l’exemple de la relation prof-élève qu’illustre le Wai Kru, au devoir de respect s’ajoute un devoir moral de servir en échange des enseignements. Ils viennent ainsi tous les midis balayer dans les bureaux, remplir les bouteilles d’eau vides, faire la vaisselle, et apporter de la nourriture si besoin est, en réponse à une simple interpellation du genre « Nakrian pay suu aa-haan », mot à mot « Elève, va chercher à manger ». A l’échelle de la société, des rapports similaires existent entre les différentes classes, même si bien sûr ils sont moins prononcés qu’entre les profs et les élèves, et se situent plus au niveau du respect que de la serviabilité.


Les contrastes de la peau


Cela m’a marqué dès mon arrivée à Bangkok, notamment au travers de spots publicitaires, puis j’ai pu constater cette réalité directement sur certains visages que je croise maintenant quotidiennement : les Thaï sont en quête de la peau la plus blanche possible ! Les produits de beauté, comme les crèmes solaires ou certains anti-moustiques affichent donc fièrement « Extreme Whitening », et ils ne mentent pas à la vue des différences de couleur que je trouve parfois entre le visage et les mains des femmes. Non, je ne m’éloigne pas tant que ça du sujet, car une fois de plus la hiérarchie sociale est derrière tout cela. Comme ont pu le souligner récemment les problèmes avec les t-shirts rouges, le pays est fortement divisé entre sa population urbaine dirigeante, et sa large population rurale qui remplie pour commencer quasiment tout le Nord et l’Est du pays. Or, les paysans ont presque toujours la peau mate, voir très mate. Il est vrai que passer sa vie dans les champs sous un soleil de plomb doit aider à bronzer, mais les origines ethniques se cachent également certainement derrière ce teint : par exemple, l’histoire du pays a fait qu’une grande partie de la population rurale de l’Isan (Nord-Est, où je me trouve) soit d’origine Laotienne. Cette particularité se retrouve d’ailleurs dans le dialecte local qui est grandement dérivé du laotien. Les habitants de la ville (parlons surtout de Bangkok, le centre politique, économique et intellectuel), quant à eux, ont une peau généralement plus blanche. Dans la conscience collective, la blancheur de peau est donc un gage de raffinement, tout comme une peau bronzée est considérée « fashion » en France. 


Le Chinois en Thaïlande


Le teint clair des riches citadins n’est peut-être pas sans relation avec l’importante communauté chinoise qui vit à Bangkok et est aux rennes de l’économie. Au cours de mes pérégrinations, j’ai eu à maintes reprises l’occasion de tomber sur les traces de cette présence, à commencer par Chinatown que j’ai visité avec Ann à Bangkok, la décoration de certains hôtels, et  les  bâtiments religieux de style chinois que j’ai pu visiter,  comme le Pilier Sacré de Khorat, ou encore le Chao-Pho-Thepparak dont je parlerai à propos de Nakhon Sawan. Il n’est pas rare de tomber sur des chaînes de télévision chinoises, ou encore de la musique chinoise qui a une certaine importance ici, comme j’ai l’occasion d’en entendre dans mon hôtel à Khorat. Les librairies proposent également de nombreuses méthodes d’apprentissage du chinois. Bref, une communauté originaire de l’Empire du Milieu est bien présente dans ces contrées. La Chine n’est d’ailleurs pas loin et le peuple thaï en certainement en partie originaire. Et ce mélange des cultures se retrouve entre autres dans le sang royal.


Le Roi


Dans toutes les villes que j’ai visitées, dans tous les établissements publics où je me suis rendu, et je dirais même plus, dans toutes les maisons dans lesquelles je suis entré, le point commun était un homme : le Roi.   J’ai pu le constater, il est hautement respecté dans le pays, et non sans mérite, bien je ne connaisse pas en détail son œuvre. Toujours est-il que son règne dure maintenant plus de 60 ans –  ce qui en fait le roi ayant régné le plus longtemps de l’Histoire connue – et que le pays est ce qu’il est : un des plus développés d’Asie du Sud-Est, avec une très bonne tenue économique jusqu’à la crise, notamment grâce à l’agriculture et au tourisme, et une espérance de vie dépassant les 70 ans. Quoiqu’il en soit, le peuple thaï s’accorde à vénérer son souverain et ses photos sont présentes partout ! J’ai d’ailleurs eu le droit à la question de la part du prof de sciences sociales : « Pourquoi avez-vous tué votre roi ? ». Bref, il est très fortement déconseillé d’en dire du mal (les articles critiques du Monde.fr à son propos étaient bloqués à partir d’ici !), et marcher sur un billet de banque peut éventuellement mener derrière les barreaux… et oui, la photo du roi est présente sur les billets évidemment, et l’offense que représente l’acte de marcher dessus est d’autant plus grande que le pied est la matérialisation même de l’impureté dans la culture thaï, juste après la main gauche.


Attention aux pieds !


Première semaine à l’école. Les profs regardent la télé dans un bureau et m’invitent à m’asseoir. Je m’installe bien confortablement, jambe droite sur genou gauche, comme au bercail. Sacrilège ! Mon pied fait directement face au visage de ma prof, et même par chaussure interposée, ce n’est pas admissible. A l’avenir, je ferai toujours attention à poser bien les deux pattes à terre, m’asseoir en tailleur ou encore en sirène comme ça se fait beaucoup ici. En effet, le corps est lui-même hiérarchisé et tout en bas de l’échelle de trouve les pieds. Au sommet (de l’échelle comme du corps), la tête qui est symbole de pureté et qu’il convient d’éviter de toucher, car ce geste peut être interprété comme une agression. Pour se laver, on utilise la main gauche qu’il ne faut donc pas utiliser pour manger, reste la main droite et bon courage aux gauchers ! Que fait-on avec une main ? On mange certes, on commence par manger, mais comment ?


Un pour Tous, Tous pour Un 


Mon premier repas en Isan: je me rends dans une salle VIP d’un petit restaurant local avec mes profs. Une marmite de « souki » au milieu, un petit bol et une cuillère chacun. A côté, du poisson cru et des légumes que l’on plonge de temps en temps dans la marmite pour faire bouillir le tout, et chacun se sert à sa guise dans le plat commun. C’est grosso modo la philosophie thaïe du repas : tout est commun, et chacun se sert, en petite quantité généralement pour ne pas paraître gourmand. Pas de couteau, une fourchette qui ne sert qu’à aider. Mais en Isan,  il n’y a pas toujours de couvert, ni de bol ! Lorsque je mange au bureau, je ramène du poulet et du riz gluant, et les profs apportent souvent du Som Tam (salade de papaye épicée au crabe), du riz, des fruits, des brochettes de porc et des gâteaux de riz soufflé. Puis nous partageons tout, en mangeant avec la main droite uniquement : je prends un peu de riz gluant, j’arrache un bout de poulet avec les doigts, et c’est parti. La main droite, à garder propre donc, pour le bien de tout le monde…


Tiens-moi par la main


J’ai évoqué la séparation des garçons et des filles lors du Wai Kru, mais c’est une tendance qui se généralise. Je ne m’en rendais pas toujours compte au début, mais c’est presque toujours le cas : en classe, les garçons sont d’un côté et les filles de l’autre. Les garçons traînent avec les garçons et les filles avec les filles, ce qui est vrai également en France vers cet âge, mais dans une moindre mesure d’après mes souvenirs. D’ailleurs le simple contact entre un garçon et une fille est quasiment tabou : a fortiori, je n’ai jamais vu et je ne verrai donc jamais deux étudiants s’embrasser comme c’est si courant dans nos vertes (et grises) contrées. A noter que certains ont tout de même 18-19 ans ; car cela est vrai à tout âge, le contact ne doit pas se faire en public. Par contre, entre hommes ou entre femmes, le contact est très répandu et je dirai même très facile. Cela m’a fait quelques fois bizarre qu’on me prenne par le bras pour m’interpeller, mais ça n’est pas choquant, et cela peut aller jusqu’à toucher la cuisse ou prendre par la main. Je croise ainsi fréquemment des femmes se tenant par la main, simplement entre amies. Cependant, cela n’est pas toujours sans ambigüité…


Il ou elle ?


Lors des quelques jours passés (en liberté) à Bangkok, je n’ai pas manqué de remarquer qu’il y existe une communauté gay assez conséquente. Rencontrer des travestis est assez courant, et personne ne semble en être gêné, ce sur quoi les thaïs  ont une longueur d’avance sur nous. Certains looks sont très réussis, mais il est quand même dur de se tromper à la voix… Je pensais que cela était vrai surtout dans la capitale, mais il se trouve qu’ici même la tendance est similaire. J’ai par exemple plusieurs élèves (masculins) qui se démarquent de par leurs cheveux ornés de fleurs et leurs comportements très clairs. En rentrant de week-end ce soir, j’ai d’ailleurs rencontré un de ses élèves  en dehors de son uniforme classique, et il portait tout simplement… une robe à fleurs. 


Week-end au village


En parlant de week-end, qu’ai-je donc fait le week-end dernier, du 19-20 Juin ? Et bien j’en ai parlé un peu plus haut, Pii-Benz m’apprenait jeudi matin juste avant le Wai Kru qu’elle avait une rage de dent, peu après elle partait chercher des médicaments à l’hôpital et m’annonçait qu’elle allait avoir besoin de repos pendant le week-end. Me voilà donc vendredi soir, le 18 juin, à élaborer des plans de voyage possibles, à l’aide de ma carte de Thaïlande. Je finis par me fixer sur Nakhon Sawan, simple à atteindre en bus et possédant quelques intérêts d’après ma prof. Manque de chance, alors que je me rends à l’école pour consulter internet à propos des activités touristiques, le réseau est en panne : pas de web. Je me rabats sur un petit cybercafé près de chez moi : les 5 ordinateurs sont pris par mes élèves en train de jouer à des jeux de rôles en ligne et autres Counter-Strike. Tant pis, je reviendrai à l’école le lendemain matin ! Ce que je fais… et internet qui ne veut toujours pas marcher. Je rencontre ma prof à l’école qui me dit qu’il est trop tard pour aujourd’hui de toute façon. Je remets donc la sortie au lendemain et me rends chez les écolières et leur mère qui m’ont invité à midi. J’y passe en fait toute la journée, commençant par enseigner le français puis jouant au badminton avec les filles, discutant un peu et finissant par regarder l’Age de Glace avec elles. Le soir venu, j’ai bon espoir d’accéder à internet mais toujours rien à l’école et le cybercafé toujours bondé. Je me rends finalement chez Bird, le frère de ma prof, qui a une connexion valide. Je lui explique mon plan, et il m’apprend qu’il faut 3h30 pour y aller, autant pour revenir, que le premier bus part d’ici à 9h et le dernier part de là-bas à 13h30, ce qui fait exactement 7h de bus dans la journée pour… 1h sur place. Autant dire que j’abandonne rapidement mon projet ! Bird m’invite donc à le rejoindre le lendemain. Et en effet, le lendemain matin c’est lui qui me réveille en m’appelant (les maisons sont adjacentes et les murs n’atteignent pas le toit). Il me propose de prendre un petit déjeuner à base de poulet, riz, poisson fermenté et morning glory en regardant un match de boxe thaï à la télé. Une fois l’estomac rempli, nous partons en voiture vers une maison d’un village voisin. Il faut expliquer que tous les dimanches, Bird va apprendre à lire et à écrire aux enfants qui ont pris du retard sur les autres, comme celui chez qui nous nous rendons qui a passé ses premières années sur un bateau et a loupé 3 ans d’école. La maison est isolée, entourée de champs, et la famille vit des légumes qu’ils cultivent et des arbres à caoutchouc qu’ils font pousser non loin de là. Nous nous asseyons par terre sur une paillasse et la mère nous apporte de l’eau, de l’ananas et de la papaye, tandis que Bird fait réviser au petit les nombreux symboles de l’alphabet thaï. Ma présence en ce jour fait sensation dans la classe car dans la semaine qui suit les élèves de Bird (qui est instituteur dans une école du coin) lui demandent à revoir le « Kru Farang », ou « Prof Etranger », les fois suivantes. Mon week-end se termine ainsi et j’entame ma 5e semaine à l’école, qui sera bien différente des autres !


Prof remplaçant


Mais revenons-en au Vendredi 18 Juin pour mieux vous expliquer ce qui s’est passé la semaine dernière. En ce vendredi donc, j’apprends que Pii-Ray doit s’absenter une semaine à l’étranger dans le cadre de ses études qu’elle continue en parallèle. Par conséquent, je la remplacerai toute la semaine qui vient ! Heureusement pour moi, son emploi du temps n’est pas trop lourd : 14h, auxquelles s’ajoute les heures habituelles lorsque j’ai la possibilité de les faire, j’en arrive à 20h, mon lot hebdomadaire. Avant de partir, Pii-Ray me confie des supports de cours associés à chaque niveau, ce qui me soulage tout de même. Les classes que vais prendre en charge sont des Matayum 4 à 6, ce qui correspond au lycée, les élèves ont donc entre 15 et 18 ans. Le week-end se déroule comme expliqué ci-dessus, et arrive le fatidique lundi matin, avec une classe de Terminale Techno.


Première heure


Une classe… enfin, plutôt 3 élèves ! Ils sont normalement une douzaine (une petite classe, j’ai habituellement 30 élèves en moyenne), et pour une raison qui reste inconnue à l’heure actuelle tous les autres sont absents. Sur les 3, un dort au fond de la classe… Et ma mission, si je l’accepte, est de leur enseigner l’anglais pratique. Enseigner à 2 élèves et demi a tout de même des avantages puisqu’ils se sentent concernés par ce que je dis, je peux également parler doucement et j’arrive à faire comprendre comment dire « Where do you live? Is it far from here? turn left, turn right, go straight » à au moins 1 élève et demi.

 

Les cancres…


Mais l’heure suivante s’annonce bien plus compliquée à gérer. Je dois enseigner aux Seconde 3 (c’est-à-dire les moins bons, le chiffre croissant quand le niveau décroît), et je me rends bien vite compte qu’ils n’ont pas vraiment envie de travailler ! Ils n’ont pas fait les photocopies des supports de cours et je ne peux donc pas suivre le programme prévu : je dois improviser à nouveau… Le lendemain les photocopies ne sont toujours pas faites malgré mes demandes répétées, et ma prof finit par les punir pour leur mauvais comportement : à l’ancienne, les doigts claqués à l’aide d’un bout de bois. J’ai tout de même un peu pitié pour les innoncent(e)s… Finalement le mercredi ils ne les auront toujours pas faites ! Tout comme en France j’imagine, certaines classes sont parfois décourageantes.


… et les autres !


Mes autres heures de cours se déroulent très bien, même si la tâche n’est pas toujours évidente puisqu’il s’agit principalement de leur enseigner de la grammaire : le présent simple (affirmation, questions, interrogations) avec les Secondes et le prétérit avec les Premières. Ca parait simple mais seuls les meilleurs élèves sont capables de maîtriser ces notions ! C’est donc une semaine d’enseignement « à la française » puisque je troque mes chansons, mes jeux et mes exercices de lecture pour des explications plus abstraites. Je passe bien sûr mes heures les plus agréables avec les meilleures classes, éveillées et réceptives, qui ont semblent avoir vraiment envie d’apprendre. Le mercredi, les Premières 1 me demandent l’autorisation de consacrer l’heure à la confection de décorations pour le vendredi.  Je les aide donc dans leur tâche et les filles m’apprennent entre autres comment faire de magnifiques fleurs en papier ! J’en apprends décidément tous les jours…


Fin de semaine


Le mercredi soir, je suis complètement exténué après mes 5h de cours qui ont été bien sportives et n’ont certainement pas épargnées ma voix. Heureusement, ma semaine touche presque à sa fin. En effet, le vendredi est un jour de fête nationale à la gloire d’un personnage historique à l’origine de nombreux textes ayant une grande valeur littéraire en Thaïlande. Le jeudi après-midi, chaque classe réalise donc de grands panneaux en papiers multicolores, ornés de fleurs, de photos et de multiples autres décorations. Le même jour est également dédié à la lutte contre les drogues, et les élèves confectionnent donc des affiches prônant la non consommation associée au bien-être et à la réussite sociale. Je n’enseigne donc plus que 2h le jeudi matin, puis j’ai tout le loisir de me reposer l’après-midi ainsi que le lendemain. Le vendredi tous les élèves se rassemblent dans le gymnase pour assister à des concerts de ‘superstars’ locales, et j’entends régulièrement les cris des filles à l’annonce de leurs chansons favorites. Je peux tranquillement préparer mon week-end en attendant la fin de la journée…


Mes soirées


Mais que fais-je donc le soir ? Et bien, à mesure que mon séjour s’est écoulé et au fil de mes rencontres, j’ai peu à peu rempli mes soirées de diverses manières. Il y a d’abord Sasiton, la mère des étudiantes à qui j’apprends le français et qui m’invite à manger tous les deux jours. Je passe donc la soirée avec elles et leur chien complètement fou qui a flashé sur moi.  Il y a aussi Bird, le frère de ma prof que je vais voir presque tous les jours pour discuter ; j’apprends quelques mots de thaï par-ci par-là, tandis qu’il découvre de nouveaux mots anglais.  De temps en temps je passe la soirée avec les profs qui dorment à l’école : uniquement des mecs, qui tournent au foot et au whisky ! Comme ce soir du mardi 22, sauf que cette fois l’orage a éclaté alors que j’étais encore en chemin. En seulement 2 minutes, j’étais trempé jusqu’aux os et j’ai passé le reste de la soirée enveloppé dans une couverture. Récemment, je vais également faire la lecture du Student Weekly de temps à autres après les cours avec la libraire qui veut exercer son anglais. Ensuite il y a les invitations ponctuelles, les bouquins (je bloque quand même un peu sur Little Dorit qui n’est pas vraiment reposant à lire…) et internet à l’école, qui me permet heureusement de rester en contact avec le monde extérieur ! J’y voyais d’ailleurs Florette presque tous les soirs avant son départ en Corse.


Week-end à Nakhon Sawan


Le week-end arrive à grands pas, et je suis bien décidé à me balader un peu plus que le week-end dernier ! Pii-Benz se sent mieux, cependant il s’agit du week-end mensuel de retrouvailles avec son mari travaillant à l’autre bout du pays. Ne voulant pas traîner dans leurs pattes et souhaitant libérer sa conscience, je lui annonce mon départ en solitaire pour le week-end. La destination est toute trouvée : Nakhon Sawan, une ville se situant à 200 kms à l’ouest de mon village. Cette fois-ci j’ai pris mes précautions et j’ai préparé mon voyage à l’avance… Départ prévu le samedi matin à 9h, par le premier bus !

Mon portable sonne. *Trou noir*. Je me réveille : 10h. Cri de désespoir, la malédiction a encore frappé, et la panne de réveil m’a à  nouveau joué un bien mauvais tour… Je vais voir Bird directement pour savoir quand passe le prochain bus : 11h. Il me propose très gentiment de me conduire à la station et nous sommes donc partis, alors que je me maudis à nouveau de n’avoir pas répondu à l’appel désespéré de mon pauvre téléphone. Si je suis si ‘désappointé’, c’est qu’il y a 4h de bus jusqu’à Nakhon Sawan, et que la nuit tombe à 18h30 ici. La journée de visite sera donc bien courte ! Mais voilà que le bus arrive 20 minutes en retard, je quitte alors Bird pour m’y installer mais je n’ai pas fini d’attendre. Après ¾ d’heures passés à voir s’écouler les minutes, impuissant, nous décollons enfin ! Le voyage est bien long et mon guide de conversation m’occupe la majeure partie du temps…


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sur le chemin


 Puis je vois le bout du tunnel : je débarque enfin à la gare routière de Nakhon Sawan. A la sortie du bus je me fais alpaguer par les nombreux conducteurs de touk-touk et de scooter qui ont l’air d’être au chômage technique. En effet je suis le seul étranger dans les alentours et je suis donc vite repéré. Mais j’ai ma carte et je décide de me dégourdir un peu les jambes, je pars donc vers le centre ville, qui s’avère être un peu plus éloigné que prévu.  Je n’ai pas mangé grand-chose de la journée et le soleil est toujours impitoyable, mais je presse le pas pour ne pas perdre ce qu’il me reste de ma journée. Autour de moi, à vrai dire pas grand-chose : la ville est assez éparpillée et est typique des villes d’Isan que j’ai déjà eu l’occasion de visiter. Mais j’aperçois des collines boisées proches du centre, et au sommet de la plus haute un magnifique temple dorée qui brille sous l’éclat du soleil. Au pied de la colline, un énorme bouddha assis qui semble garder les lieux. Je m’en rapproche peu à peu et y parviens finalement.


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Mais découragé par l’ascension je décide de me diriger plutôt vers le Wat Woranat Banphot, à quelques enjambées de là. J’y trouve des moines en pleine prière et après avoir visité l’endroit je repars, mais cette fois l’envie de marcher m’est complètement passée ! Malheureusement, pas de touk touk dans cette ville, à croire qu’ils sont tous restés à la gare. Encore moins de taxis. J’entends un bruit de klaxon qui m’est destiné : c’est un petit fourgon-bus déjà à moitié chargé qui me propose d’embarquer. Il tombe à merveille et m’amène au Wat Nakhon Sawan pour un prix dérisoire.


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 A part les temples d’un esthétisme recherché, la ville, comme Chaiyaphum ou Khorat, ne présente aucun intérêt architectural : il s’agit presque toujours de petits immeubles (ou de grandes maisons ?) en béton, séparés par des rues au trafic relativement dense, elles-mêmes bordées de ces fils électriques à 3m du sol dont je ne me défais jamais quelque soit la direction de mon regard.


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 L’intérêt de ces villes, en dehors des temples, se trouve plutôt au niveau de la culture et du mode de vie. A savoir les gens, leur manière d’être, de vivre et de parler, et les rues qui sont souvent jonchées de petits stands vendant divers aliments aux couleurs locales et diffusant leurs parfums parfois étonnants. Ici, pas de touristes, tout est authentique et ça se ressent vraiment. Je m’adapte donc et troque mes touk-touk pour les petits bus à 10 bahts la course, pour me rendre à Utthayan Sawan, le grand parc se trouvant en plein milieu de la ville. Le soleil rougit et je crains de ne pas avoir le temps de faire beaucoup plus de visite dans la journée. De plus je n’ai toujours pas d’hôtel où passer la nuit je préfère éviter une situation délicate. Je décide donc de terminer ma journée par la découverte du parc, qui  était en fait anciennement un immense marais reconverti en un lieu de détente et de loisirs pour les citadins. Le parc est constitué du grand lac central, traversé par une passerelle et au milieu duquel siège une île. Autour, un circuit permet les balades et le jogging et de nombreuses machines de fitness sont à disposition des visiteurs. Rustiques certes, mais efficaces !


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Il est temps de me trouver un toit : je me dirige vers les quais du Chao Phraya (le même fleuve qui passe à Bangkok), et tombe nez à nez avec… l’origine du fleuve, le point d’intersection des rivières Ping et Nan qui mêlent leurs eaux et leurs couleurs pour accoucher du fameux fleuve sur lequel tout bon touriste a dû naviguer lors de son passage à Bangkok. Mais je ne vois toujours pas d’hôtel, je demande des indications et l’on me conduit au plus proche, qui est en fait à deux pas, et fait face au spectacle des fleuves. La patronne est très sympathique, et m’appelle « louk-chai », ou « fils » en thaï. Je monte voir la chambre qui n’est pas spécialement clean : taches d’humidité, toilettes à la turque, pas d’air conditionné bien sûr mais un ventilateur et une petite télé tout de même ! Mais je n’avais pas prévu un trois étoiles de toute manière et pour 3€ la nuit je m’en contente sans soucis. Après un petit repas traditionnel en ville, je rentre me coucher tôt pour profiter au maximum de la matinée du lendemain.

Je n’ai pas besoin de mon portable pour me réveiller cette fois-ci, car dès le lever du jour à 6h du matin j’entends les bruits de la rue comme si j’y étais. Je traîne au lit puis je suis reparti pour la deuxième partie de ma visite. Tout comme la veille, je n’ai pas énormément de temps car le dernier bus pour mon village part à 13h de Nakhon Sawan. Je descends dans la rue qui est emplie d’un marché auquel je n’avais pas fait attention la veille. Alors que je m’y balade en me dirigeant vers le fleuve, j’aperçois des silhouettes familières. Des tortues ! Ainsi elles croisent à nouveau mon chemin. Mais  cette fois-ci la situation est bien différente, car ces petites bêtes sont au fond d’une bassine, et font tout bonnement partie de l’étalage ! A leurs côtés, dans des bacs similaires, se trouvent diverses espèces de poissons ainsi que des crapauds. Pas de doute, ces animaux sont vendus pour être mangés. Je me renseigne auprès des marchands et j’apprends que les tortues sont fraîchement pêchées du Chao Phraya qui nous fait face. Cent bahts pour les grosses, soixante bahts les petites, soit respectivement deux euros cinquante et un euro cinquante.


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Je me libère de ce triste spectacle pour rejoindre la berge, où une dame me propose une balade sur fleuve avant de me déposer sur la rive opposée, idéale pour admirer la jonction des fleuves et où siège le Chao Pho Therrapak, joli temple d’inspiration chinoise.


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Je me suis par la même occasion rapproché de ma prochaine étape : « Bung Boraphet », le plus grand marais d’eau douce du pays qui s’étend sur trois districts. Petit problème néanmoins, je ne l’aperçois pas et j’ai bien peur de devoir faire plusieurs kilomètres pour le rejoindre. Je sais qu’il existe un aquarium un peu plus loin où je veux également me rendre mais je n’ai pas le courage de faire les 8 kilomètres à pied, et je manque aussi cruellement de temps. J’hésite alors et commence par me rendre dans une petite échoppe en bord de chemin pour étancher ma soif. Je discute avec les tenanciers qui me demandent où je me rends, et qui proposent très gentiment de me conduire jusqu’à l’aquarium en scooter. Le grand-père enfourche donc la bécane et m’amène jusqu’au bâtiment, d’où je peux en effet admirer le marais.


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Seulement il n’est encore que 8h30 et tout est fermé, je pars donc me promener dans les environs. Je peux apercevoir une étrange passerelle en zigzag qui traverse un petit étang et débouche sur un grand bâtiment qui paraît public. Je m’y rends donc tranquillement, et en haut des escaliers, je découvre un immense crocodile empaillé, monté sur piédestal. Je comprends alors ce dont il s’agit : j’avais lu sur internet qu’il existait un bassin à crocodile près du marais où l’on pouvait admirer ces belles bêtes qui y pullulaient à une époque. La visite est entièrement gratuite et tombe à pique pour m’occuper ce temps vacant.


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Je repars ensuite vers l’aquarium dans lequel je passe un petit moment ; malheureusement pas de tortues !


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Du bleu plein les yeux, je rentre en ville en bus après une petite attente au soleil, ce qui me laisse tout juste le temps de grignoter un morceau avant d’attraper un petit fourgon-bus qui m’emmène à la gare routière. Le retour se fait tranquillement, la marche m’ayant épuisé je dors pendant presque tout le trajet, puis je m’achève avec les deux kilomètres qui séparent ma chambre de la gare routière… Un bon bol de Koko Krunch pour me remettre d’aplomb et c’est reparti pour une semaine !


Du non départ pathologique de Florette


Que devient donc notre chère Florette ? Elle nous a donné quelques nouvelles de Corse via le blog et est maintenant rentrée chez elle en ce lundi 28 Juin. Elle a d’ailleurs rendez-vous avec le médecin à Avignon pour obtenir une réponse cruciale : partira ou partira pas ? Voilà, les analyses ont parlé : il y a encore trop de sang dans les reins et la maladie reste à surveiller de près pour éviter toute complication et parer à une rechute éventuelle, qui n’est pas à omettre. Exit le volontariat donc, exit la Malaisie selon toute probabilité, Florette ne me rejoindra sûrement qu’en Août… Si les analyses sont bonnes. Deux mois d’attente… Je m’étais déjà imaginé ici en sa compagnie, et je ne peux pas dire que je ne suis pas déçu… Mais on ne peut rien y faire, et je vais essayer de profiter tout de même le plus possible de la fin de mon volontariat ici.


Nouveau départ…


Tout est rentré dans l’ordre à l’école: Pii-Benz n’est plus malade, Pii-Ray est rentré de Vietnam et je vais à nouveau assister les professeurs en reprenant mon emploi du temps précédent. Néanmoins, m’être retrouvé seul devant les élèves pendant une semaine m’a permis de bien mieux connaître les classes et de mieux comprendre les programmes d’enseignement. Mais le moral n’y est pas mardi après la nouvelle de la veille… Le mardi soir je retrouve heureusement Florette par webcam interposée après deux semaines d’absence. Je m’entends très bien avec les profs et j’apprends à mieux connaître les gens petit à petit. Un nouvel équilibre se crée désormais… qui va vite être chamboulé !


… et retour à la case départ !


Je n’y pensais plus, mais mon visa arrive bientôt à expiration ! Comptez 58 jours à partir de mon arrivée le 6 mai, la limite de validité est donc le 2 Juillet, soit… ce vendredi ! Il est donc urgent de se rendre dans un office d’immigration pour obtenir une extension de visa d’un mois, comme prévu. Seulement ça tombe plutôt mal, car d’une part je ne peux pas attendre le week-end, et d’autre part il n’y a aucun office à 400 kms à la ronde ! Je n’ai pas vraiment le choix : je demande l’autorisation à l’école de prendre le jeudi et le vendredi pour me rendre à Bangkok. Je serai donc de retour à la capitale pour  1 jour et demi ! Car ce week-end il est prévu que nous repartions en Isan avec Ann et Simon, qui va en profiter entre autres pour revoir son village et sa famille d’accueil. Le mercredi, veille de mon départ pour Bangkok, j’assiste à l’entraînement boy-scout des élèves et des professeurs qui défileront le lendemain matin au rythme de la musique, comme de tradition tous les ans. Cette semaine se termine donc déjà ici et bien que tout s’y passe à merveille, je ne suis pas mécontent de retrouver la civilisation l’espace de quelques heures avant d’enchainer sur mes deux dernières semaines de volontariat à la campagne !


Bonus


En petit cadeau bonus, voici le genre de bestioles que je côtoie régulièrement. Bon ce genre d’araignée je n’en vois pas tous les jours certes, mais le gros lézard est le fameux « Toké » dont j’ai déjà parlé et qui me gratifie de son chant mélodieux nuit et jour. En termes de petit lézard, je suis servi : il suffit de regarder un mur ou un plafond pour en compter une demi-douzaine. Ce sont donc devenu mes colocataires en quelques sortes ; j’en reconnais même certains c’est dire. En plus petit il y a les fourmis qui sont omniprésentes, nettoient tout ce qui traine, et que plus personne ne semble remarquer. Il m’arrive même d’en trouver dans le riz du resto (une bonne douzaine la dernière fois). Pour finir, il y a ces objets volants non identifiés qui inondent les lampadaires la nuit lorsqu’il a plu récemment : une véritable nuée, impossible de ne pas en gober en passant dans la rue. Ils volent n’importe comment et ne volent d’ailleurs pas leur nom de « Maleng Mao », ou ’insecte bourré’. Mais il ne fait pas bon être un Maleng Mao : ils finissent tous claqués en tas sur le sol le lendemain matin, emportés par les fourmis et mangés par les lézards. Bon appétit et à bientôt !


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Publié dans Thaïlande

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T
<br /> Wow!<br /> Tu ecris vraiment bien ! J'ai l'impression d'y etre.<br /> J'adore tous les détails dont je n'avais jamais fait attention avant!!<br /> C'est super ! continue comme ca!!<br /> C'est embettant pour Flore ... :(<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Merci miniphys! j'ai essayé de te contacter vendredi soir mais un peu tard, dommage qu'on ai pas pu se voir un peu! peut-être dans deux semaines? tu restes en thailande jusqu'à quand?<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Toujours très passionnant Biniou ! ( question : que mange-t-on ds les tortues ????? ) As-tu obtenu ton extension pour le visa ??? Je t'embrasse Maco ( songeuse devant l'image des elèves à genoux<br /> devant leurs profs ....On n'en demande pas tant !!!! )<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Coucou Maco, j'ai bien obtenu mon extension de visa sans problème (il faut payer un peu mais bon ça va). Pour les tortues, je ne voudrais pas aller jusqu'à donner des recettes, mais il me semble<br /> qu'on mange surtout le foie, la chair des pattes et de la tête, et avec ce qui reste, qui sait, on fait peut-être de la soupe! Bon appétit...<br /> <br /> <br /> <br />